jeudi 11 décembre 2014

« ORGANICUS »: La découverte du chorégraphe de Merlin Nyakam







« ORGANICUS »
La découverte du chorégraphe de Merlin Nyakam

Abok I Ngoma est un festival de danses et percussions. Il se déroule tous les deux ans depuis 2002 et est aujourd'hui un rendez-vous reconnu à l’échelle international qui réunit plusieurs danseurs, chorégraphes, concepteurs, percussionnistes venant de divers horizons. Cette année, pour une septième édition, il s'est placé sous le thème «On est ou la !». Plusieurs espaces culturels ont été ciblés pour la circonstance pour les répétions et les spectacles: L'Institut Français, Institut Goethe, le Laboratoire Othni et bien d'autres.
C’était la première fois pour moi d'assister à ce festival et ça été une belle découverte. J’y ai fait un tour le 28 novembre à l'Institut Français de Yaoundé. Trois présentations, donc deux de deux danseurs venant de Tunisie et une autre du chorégraphe et concepteur franco-camerounais Merlin Nyakam. La dernière était d’ailleurs la présentation principale de la soirée.
La première présentation, celle de Myriam Boujaha avait pour titre «vertige». Le vertige on l'a ressenti dans la force, l'expressivité des gestes et mouvements de la danseuse vêtue d'un tutu de couleur blanche, dans un décor constitue pour la circonstance. Très profond en même temps méditatif et suscitant questionnements.

Image 1 : Myriam Boujaha dans « vertige », cliché Mgba Aude C.
Pour en venir directement à «Organicus», titre du spectacle, faisant référence à l'attitude des danseurs, un appel à la sincérité. De mon analyse domine par le champ des arts visuels, je dirai que j'ai été satisfaite par la parfaite symbiose visible entre les arts tactilos musculaires et audiovisuels. D’une durée d'une heure et quelques minutes, six danseurs ont su nous plonger dans leur univers sachant tenir le public en alaine durant tout le spectacle. Une révision contemporaine des danses locales: Ekan, Assiko, Ambassibe. Sous une musique riche composée par l'artiste musicien et percussionniste Emmanuel Wandji, les danseurs très synchrones exécutaient les mouvements d’ensemble dans une légèreté saisissante et virant parfois à de l’humour. On arrivait à lire à travers ce qu’ils racontaient : l’histoire de la danse des instruments de la musique, des rythmes.  Je me suis retrouvée dans les paroles, les couleurs mises ensembles à travers costumes et éclairages, dans des contrastes de complémentarité. Rien n’était présent par hasard. Ça s’est senti et vu. Et dire que la préparation de son décor quelques minutes avant e spectacle et e devant les spectateurs a un peu suscité des discussions créant un désintérêt ; et voilà qu’il se termine par une longue ovation du public très impressionné par le professionnalisme des danseurs et de l'auteur de celui-ci. On a envie de dire encore et encore « Organicus » on ne se lasserait.

Image 2 :" Organicus" exécutés par les danseurs , cliché Mgba Aude C.



                                                                                                 Mgba Aude Christel

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